I OPERATIONALISATION DU G5 SAHEL
Depuis sa création en février 2014, le G5 Sahel a multiplié les annonces et les initiatives conformément à l’image d’une organisation en pleine montée en puissance et répondant à un besoin clairement exprimé par les différents acteurs sahéliens et leurs partenaires. Ses atouts sont en effet pluriels[1] :
· format réduit avec cinq (05) pays (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso) aux problématiques partagées ;
· focalisation sur les espaces frontaliers et la coopération pour répondre à des menaces aux ramifications transnationales ;
· implication des Etats sahéliens permettant de renforcer l’appropriation locale avec une approche bottom-up [2] et non plus top-down[3].
Il s’agit ici d’analyser les différentes stratégies d’intervention du G5 Sahel (1), mais aussi la matérialisation celles-ci (2).
1. Stratégies d’intervention du G5 Sahel : les différents axes définis
Le Document de Stratégie pour le Développement et la Sécurité (SDS) du G5 Sahel constitue l’une des références pour toutes les interventions du G5 Sahel et ses Partenaires Techniques et Financiers. Il cherche à offrir aux Etats membres une meilleure visibilité des actions à mener, aux organisations internationales et autres partenaires un cadre stratégique approprié pour une meilleure hiérarchisation de leurs interventions et leur intégration aux programmes nationaux afin de maximiser les effets sur la sécurité et le développement.
Dans cette perspective, la Stratégie pour le Développement et la Sécurité représente un important instrument de facilitation du dialogue entre les organisations internationales, entre les pays et ces organisations, et entre les pays eux-mêmes.
Elle vise à compléter les efforts des États membres en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens pour un développement durable. Elle est en phase avec les orientations stratégiques des cadres de politique de développement économique et social des pays, et avec la problématique générale de développement et de sécurité dans l’espace sahélien et eu égard aux contextes géographique, démographique, économique et sécuritaire.
Il importe de souligner que le G5 Sahel est une organisation de sécurité et développement dont l’originalité réside dans le couplage et la réflexion en amont, comme dans l’action en aval entre la défense te la sécurité d’une part, et le développement intégré et durable d’autre part. Il privilégie dans l’action les régions frontalières et à faibles densité humaine devenues de zones de non droit.
En effet, le Secrétariat permanent du G5 Sahel est articulé en quatre axes majeurs constituant le cadre de son action en vue de garantir les conditions de développement et de la sécurité dans l’espace des Etats membres[4]. Il s’agit des axes défense, la sécurité et la gouvernance (a) et les axes les infrastructures, la résilience et le développement humain (b).
a) axes défense, sécurité et gouvernance
En ce qui concernes les deux premiers axes, il faut dire que pays du G5 Sahel sont de plus en plus vulnérables à l’insécurité qui résulte des conflits armés, des activités terroristes, des trafics et de la criminalité organisée. Les organisations de narcotrafiquants et de narco terroristes commettent des actes d’interventions illicites et de violation des droits de l’homme, amplifiés par le trafic d’armes et compromettent ainsi l’exercice de l’autorité de l’État.
Les pays membres du G5 Sahel ont besoin d’une utilisation renforcée et coopérative des moyens de lutte contre l’insécurité, notamment dans le domaine de la défense nationale, de la surveillance du territoire, de la police judiciaire, de la cybercriminalité, du contrôle des flux migratoires, de la lutte contre la criminalité transnationale organisée et du terrorisme.
Cet axe vise à renforcer la sécurité des personnes et des biens et à lutter contre le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic illicite et la migration clandestine dans le respect et la protection des droits humains. A cette fin, le G5 Sahel se dote de dispositifs spécifiques pour renforcer la coopération intra régionale en matière de défense et de sécurité[5].
A ce titre, les actions prévues sont:
· le renforcement de la sécurité des personnes et des biens dans les pays et au niveau des frontières ;
· la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans le respect et la protection des droits humains ;
· le renforcement et l’appui aux institutions engagées dans la lutte contre le trafic illicite, le terrorisme et la criminalité organisée tout en assurant la sécurité transfrontalière et la lutte contre la migration clandestine ;
· le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité en matière de coopération intra régionale, d’aptitude opérationnelle et d’interopérabilité;
· le renforcement de la lutte contre la prolifération des armes légères.
Quant au troisième axe en l’occurrence la Gouvernance, il faut noter que la précarité de la gouvernance et son effet sur les institutions étatiques ont dramatiquement réduit la capacité des Etats du G5 Sahel à assurer avec efficacité les services publics, à promouvoir une large participation des citoyens à la vie politique, à garantir les droits de l’homme et à lutter contre la corruption avec un accès équitable aux services sociaux de base.
Fort de ce constat, d’importants progrès ont été enregistrés au plan de la gouvernance politique, administrative, économique et locale. La mise en œuvre des principes de bonne gouvernance, d’une manière générale tend à garantir l’efficacité de l’action publique et à approfondir le processus démocratique dans les pays du G5 Sahel.
Aussi importe-t-il de renforcer les capacités des administrations publiques (fonction publique et collectivités territoriales) à livrer des services de qualité notamment dans les zones à faible densité humaine et de pallier à la faiblesse, voire l’absence de l’Etat dans ces zones, de concevoir des outils et instruments efficaces de gestion des communes.
Les efforts déjà entrepris en matière de décentralisation et de déconcentration de l’Etat doivent être poursuivis. Dans cette optique, il faut promouvoir la gouvernance locale, en favorisant l’appropriation et l’opérationnalisation des politiques et stratégies de développement par les acteurs parties prenantes et en privilégiant la régionalisation et la communalisation des politiques nationales de développement par l’accélération du transfert des ressources et des compétences.
Un accent particulier est mis sur la participation citoyenne par la promotion d’une société civile régionale et d’un secteur privé compétitif qui seront structurés et appuyés en vue de mieux contribuer à la promotion d’une bonne gouvernance à différents niveaux.
Il s’agit pour les pays du G5 Sahel de promouvoir la bonne gouvernance qui repose sur les principes fondamentaux de la participation, de l’obligation de rendre compte, de la transparence et de la responsabilité de l’Etat et des citoyens afin de garantir un développement humain digne et équitable.
Concernant l’axe de la bonne gouvernance, le choix de cette dernière, dans ses dimensions politique, administrative, locale, économique et financière, juridique et judiciaire, religieuse et sécuritaire repose sur un partage de rôles et de responsabilités entre l'Etat, les collectivités territoriales et les citoyens. Sa réalisation passe nécessairement par le renforcement des capacités des acteurs et la prise en compte des réalités socioculturelles.
Au niveau de cet axe, il est prévu les actions suivantes[6] :
· la mise en place d’un fichier électoral biométrique et le renforcement des capacités des parties prenantes aux processus électoraux pour la tenue régulière d’élections libres et transparentes ;
· la mise en œuvre d’actions en vue d’améliorer l’accès des citoyens à la justice à travers la réhabilitation, la construction et l’équipement des infrastructures de justice, le renforcement de capacités des pôles judiciaires, la promotion et la protection des droits humains ;
· l’appui aux processus de décentralisation et de déconcentration dans les pays du G5 Sahel par le renforcement des capacités des acteurs de cette dynamique à différents niveaux ;
· la modernisation et le renforcement des capacités des structures en charge de l’état civil dans les différents pays;
· la sensibilisation et la formation dans le domaine de la gouvernance religieuse qui consistera à mener des enquêtes afin de maitriser les lieux de culte, les écoles confessionnelles et leurs animateurs en vue de renforcer leurs capacités et de promouvoir le dialogue intra et interconfessionnel, garantissant ainsi la paix et la quiétude sociale ;
· la promotion du dialogue intra et inter communautaire le long des frontières partagées par les Etats du G5 Sahel ;
· la promotion du dialogue politique, religieux et social à tous les niveaux avec l’appui des leaders religieux, acteurs politiques et la société civile ;
· l’élaboration d’un programme sur la prévention de l’extrémisme violent et le terrorisme à l’endroit des jeunes ;
· la promotion des activités sportives, artistiques et culturelles, civiles et militaires entre les pays du G5 Sahel ;
· le renforcement des capacités des communautés à lutter contre l’extrémisme et la radicalisation.
En outre, les axes relatifs aux infrastructures, la résilience et le développement humain viennent compléter ceux mentionnés ci-haut.
b) axes infrastructures, résilience et développement humain
Selon Kadré Desiré Ouédraogo[7] : « Les espaces saharo-sahéliens sont largement déconnectés du reste de l’Afrique, au sud comme au nord. […] Construire des routes à travers le Sahara, c’est vouloir enfin développer la coopération économique avec le Maghreb, augmenter les échanges commerciaux entre des économies qui sont complémentaires, construire un avenir commun. Seule une telle volonté permettra de régler ensemble les défis de la stabilisation et du développement des immenses espaces désertiques que nous partageons. »
La sécurité et le développement dans l’espace du G5 Sahel sont aussi tributaires du niveau d’équipement en infrastructures dans les domaines des routes, de l’énergie, des aménagements hydrauliques et des télécommunications, qui sont concentrés en général autour des grandes agglomérations urbaines au détriment des vastes zones à faible densité humaine. L’insuffisance de ces infrastructures freine le développement de cet espace.
Pour assurer le développement socioéconomique et l’intégration régionale dans l’espace du G5 Sahel, promouvoir les échanges internes et intra régionaux et faciliter la circulation des personnes et des biens, les Etats ont décidé d’investir dans le développement des infrastructures. Il s’agit à terme de créer des pôles de développement dans les zones frontalières, notamment par leur désenclavement par une jonction contrôlée avec le Maghreb et les autres régions africaines.
L’objectif fixé est de désenclaver la région du G5 Sahel au travers de la réalisation d’infrastructures de transport, d’assurer, de manière stable, un meilleur accès et une autonomie substantielle d’approvisionnement en énergie à l’échelle du G5 Sahel, de favoriser l’accès aux technologies de l’information et de la communication et de faciliter l’accès à l’eau potable[8].
A ce titre, les actions prévues sont :
la réalisation des infrastructures ferroviaires reliant la Mauritanie, le Mali, le Burkina
Faso, le Niger et le Tchad ;
l’aménagement d’infrastructures routières pour desservir en priorité les zones enclavées;
la mise en œuvre du projet de la compagnie aérienne des pays du G5 Sahel et la réhabilitation d’aéroports secondaires ;
l’électrification des zones rurales dans les cinq (05) pays du G5 Sahel et l’interconnexion électrique entre eux ;
la réalisation d’infrastructures hydrauliques pour l’alimentation en eau des populations, du cheptel et pour l’agriculture ;
le désenclavement des zones éloignées par l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Par ailleurs, pour ce qui est de la résilience et du développement humain, zone agro-sylvo-pastorale par excellence, l’espace du G5 Sahel présente des caractéristiques climatiques et écologiques qui exposent les populations à une très grande vulnérabilité. Ces contingences climatiques et écologiques se traduisent le plus souvent par des crises alimentaires et nutritionnelles, une dégradation de l'écosystème, une forte pression sur les ressources naturelles disponibles, une perte du capital productif des ménages (notamment le bétail) et un désœuvrement des populations, particulièrement des jeunes avec comme conséquences la délinquance multiforme, l’émigration et l’insécurité.
Dans le domaine du pastoralisme, d’importants changements, qu’ils soient climatiques, socioéconomiques, agro-écologiques ou institutionnels, sont en train de bouleverser les systèmes pastoraux. Il est essentiel de renforcer la résilience des communautés pastorales en mettant en œuvre des actions appropriées qui garantissent des investissements stratégiques et qui permettent à terme d’éviter les crises et l’intensification des conflits. Ces actions devraient conduire à des systèmes plus productifs.
Le renforcement de la résilience passe également par une prise en compte du développement humain et l’accès des populations aux services sociaux de base, notamment l’alphabétisation, l’éducation, la santé et la formation professionnelle des jeunes.
L’axe résilience vise essentiellement le relèvement et le renforcement de la résilience des populations, surtout celles vivant dans les régions frontalières face aux effets néfastes des changements climatiques. Il s’agit de contribuer à l’amélioration durable de la situation alimentaire et nutritionnelle, à la gestion rationnelle, à la valorisation des ressources naturelles et à l’accroissement de la résilience des populations vulnérables aux effets des changements climatiques. Ces actions sont inscrites dans une perspective de réduction de la pauvreté et du renforcement de la participation des femmes et des jeunes afin de favoriser leur contribution au développement[9].
En termes d’objectifs stratégiques, le G5 Sahel s’aligne sur les objectifs de l’Alliance Globale pour l’Initiative Résilience (AGIR)[10] dont les Etats membres sont parties prenantes. C’est donc dans le cadre de l’AGIR et dans le respect de ses objectifs et approches, que la Stratégie inscrit ses actions.
Les actions retenues sont:
l’appui à l’amélioration de la productivité des moyens d’existence des populations rurales des régions transfrontalières ;
l’appui à la sécurisation foncière, à la prévention et à la gestion des conflits fonciers ruraux ;
l’appui à la défense et à la restauration des terres agricoles;
la contribution à la lutte contre l’ensablement et la protection des cours d’eau (fleuve Niger, fleuve Sénégal et lac Tchad) en complément aux actions de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN)[11], de l’Organisation pour la mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS)[12] et de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT)[13];
le soutien au pastoralisme résilient ;
l’appui à l’amélioration de la santé animale dans les zones de transhumance transfrontalière ;
l’appui à la gestion rationnelle et à la valorisation des ressources naturelles face au changement climatique ;
la contribution au développement des opportunités économiques en créant des emplois décents au profit des jeunes et des femmes ;
l’appui à l’amélioration de la couverture et de la qualité de l’offre médicale dans toutes ses dimensions particulièrement dans les zones enclavées ;
l’appui à l’amélioration de l'accès et de l'équité, à l’éducation et à la formation des jeunes vivants dans les zones transfrontalières aux petits métiers ;
le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la résilience ;
l’appui à l’élaboration du plan de contingence de sécurité alimentaire au niveau local et communautaire.
D’ailleurs concernant la résilience, à l’issue de la conférence avec leurs bailleurs de fonds, organisée à Nouakchott le 06 décembre 2018, le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou, employait régulièrement les mots « résilience » et « confiance » et, se justifiait ainsi : « Résilience », parce que les populations rurales et nomades qu’il s’agit de soutenir sont souvent à la limite de la survie et qu’il faut leur donner les moyens de résister aux aléas climatiques. « Confiance », parce qu’elles doutent de la capacité des autorités à leur assurer les services publics essentiels et qu’il s’agit « de passer avec elles un nouveau pacte.[14] »
Pour la mise en œuvre de ces stratégies, il faut des procédés qui leur constituent un tremplin.
Prochainement, la matérialisation des stratégies du G5 Sahel (suite).
[1] Antonin Tisseron : « A quoi sert le G5 Sahel ? » Disponible sur http://institut-thomas-more.org/2016/07/30/securite-et-developpement-en-afrique-a-quoi-sert-le-g5-sahel/ .
[2] La démarche « bottom-up » (« de bas en haut ») consiste, en matière scientifique, à partir de données élémentaires pour « remonter » vers des formes d’organisation plus globales
[3] L'approche « top-down » ou descendante, consiste, comme son nom l'indique, en un processus d'analyse évoluant du haut vers le bas
[4] G5 SAHEL, UNE INITIATIVE REGIONALE POUR UNE NOUVELLE ARCHITECTURE DE PAIX. Op ; Cit. p110
[5] Stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel, p22- septembre 2016. Disponible sur https://admin.g5sahel.org/wp-content/uploads/2016/11/images_Docs_SDS_G5S_VF.pdf .
[6] Stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel. Op ; Cit ; P24.
[7] Président de la Commission de la CEDEAO de 2012 à 2016 ; « Un atlas du Sahara-Sahel » : Géographie, économie et insécurité, série: Cahiers de l'Afrique de l'Ouest ; Publié le 19 décembre 2014
[8] Stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel, p.25 ; Op ;Cit.
[9] Ibid p26.
[10] Lancée en décembre 2012 à Ouagadougou, l'Alliance Globale pour l’Initiative Résilience (AGIR) est un cadre favorisant plus de synergie, de cohérence et d’efficacité au service des initiatives de résilience dans les 17 pays ouest-africains et sahéliens. Placée sous le leadership politique et technique de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS.
[11] L’ABN est une organisation intergouvernementale chargée de promouvoir la coopération entre les États membres et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du bassin par la gestion durable des ressources en eau et des écosystèmes associés. Dans les années 1960, les Etats indépendants du bassin du Niger ont décidé de coordonner leurs efforts, en vue de l’exploitation des ressources naturelles du bassin, au premier rang desquelles se trouve l’eau. L’Acte de Niamey relatif à la Navigation et la Coopération économique entre les Etats du bassin du Niger a été signé le 26 octobre 1963. Il a été remplacé par l’Accord de Niamey relatif à la Commission du Fleuve Niger et à la Navigation et aux transports sur le Fleuve Niger signé le 25 novembre 1964. La Commission du Fleuve Niger fut remplacée par l’Autorité du Bassin du Niger le 21 novembre 1980. Les Etats membres sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
[12] L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) est une organisation intergouvernementales de développement créée le 11 mars 1972 à Nouakchott par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, en vue de gérer le bassin versant du fleuve Sénégal, bassin qui s'étend sur une surface de 289 000 km2. Son siège se trouve à Dakar.
[13] La Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) a été créée le 22 mai 1964 par quatre pays riverains du Lac Tchad : le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Mais le nombre de pays membres est passé à six pays depuis l’adhésion de la République Centrafricaine en 1996 et de la Libye en 2008. Son siège est à Ndjamena, République du Tchad. Elle a pour mandat la gestion durable et équitable du Lac Tchad et des autres ressources en eaux partagées du bassin éponyme, la préservation des écosystèmes du Bassin Conventionnel du Lac Tchad, la promotion de l’intégration et la préservation de la paix et de la sécurité transfrontalières dans le Bassin du Lac Tchad.
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