L’Afrique « a toujours été un défi pour la théorie des relations internationales, compte tenu des problèmes (guerres, famines, déplacement massifs de populations…)/ L’Afrique est, le paradis des pessimistes, l’endroit où les hypothèses hobbesiennes semblent vérifier »[1]. Plus au moins dans le même ordre d’idées, on peut dire que l’espace sahélo-maghrébin et la bande sahélo-saharienne tout particulièrement constituent un condensé d’instabilité et d’insécurité dans le continent africain.
Celles-ci sont le produit d’interaction et d’interférence entre des dynamiques structurelles, qui travaillent en profondeur les pays de la région depuis des décennies, et des dynamiques conjoncturelles. Ces dynamiques conjoncturelles tendent à s’installer dans la durée et à devenir structurelles à leur tour[2]. Cela ajoute de nouvelles strates de problèmes, auxquels font face les Etats de la région, venant se greffer à celles déjà existantes. Cette configuration est traversée par des enjeux et des intérêts internationaux.
Toutefois, les bouleversements actuels sont dans la région en rupture avec le schéma politico-sécuritaire d’antan, d’où les difficultés qu’éprouvent les acteurs étatiques à y apporter des réponses. Il s’agit bien d’une rupture stratégique, en termes de menaces, en raison de l’irruption d’acteurs d’origine non étatique, dans l’une des régions du monde les plus exposées à une forte pression multidimensionnelle : socio-économique, sécuritaire, migratoire, environnemental[3]…ces menaces se sont particulièrement accrues ces dernières années.
Par ailleurs, l’espace sahélo-saharien constitue, à l’heure de la mondialisation, un enjeu géopolitique et géostratégique majeur. Ces menaces se manifestent aussi par le banditisme urbain et périurbain, les conflits communautaires, l’irrédentisme[4], la criminalité transfrontalière et transnationale organisée : trafic de cigarettes, d’alcool, de faux médicaments, d’armes, de drogues, d’êtres humains, rébellion etc.[5].
Par ailleurs, malgré l’engagement soutenu et les investissements significatifs des partenaires internationaux et des États de la région, la situation du Sahel n’a pourtant cessé de se détériorer au fil des ans. Les populations civiles sont les premières victimes de violences perpétrées, en toute impunité, par des acteurs variés, à commencer par des groupes identifiés comme djihadistes, des groupes communautaires identifiés comme milices d’autodéfense, des groupes criminels, ainsi que par des éléments des forces de défense et de sécurité nationales et régionales[6].
Dans le même sillage, l’Afrique de l’Ouest connaît une intensification des violences et une multiplication des conflits. Alors que les perspectives de croissance semblent très encourageantes, ces difficultés pourraient entraver son futur développement et remettre en cause les avancées économiques et sociales réalisées par les pays de la sous-région. L’Afrique de l’Ouest a en effet été déstabilisée par des flambées de violences, la résurgence de conflits et la montée de l’extrémisme religieux, en particulier au Mali, au burkina Fasso, au Niger, au Nord du Nigéria. Le trafic de drogue et la piraterie maritime s’y sont aussi rapidement enracinés. Le principal défi pour la sous-région sera de surmonter la violence et la fragilité dans ses zones les plus vulnérables afin qu’elle puisse poursuivre les avancées impressionnantes enregistrées au cours de la dernière décennie en matière de renforcement de la démocratie et de développement économique[7].
Il est question ici, de s’interroger sur les questions récurrentes relatives à la paix, l'instabilité sécuritaire dans l’espace saharo-sahélien et, notamment, en Afrique de l’ouest.
En effet, ces questions se posent avec acuité car, l’Afrique paraît, dans sa forme, comme un point d’interrogation qui rime bien avec les incertitudes d’un continent dont les fortes potentialités économiques, politiques, culturelles et géostratégiques[8] contrastent avec l’image sombre et terne qu’il offre : celle d’une terre assombrie par des conflits récurrents. On est presque tenté de parler d’une « Afrique impossible » car, l’état des conflits dans le monde indique clairement que l’Afrique figure parmi les continents les plus touchés[9].
Evolution significative de nouvelles formes de violences
En Afrique, les formes de violence ont considérablement évolué ces dernières années. Les conflits classiques à grande échelle et les guerres civiles sont moins répandus et moins intenses. En effet, les forces armées et de sécurité des pays de la région sahélo-saharienne sont confrontées sur le terrain, à des menaces complexes en rupture avec les schémas interétatiques classiques pour lesquels elles ont été conçues[10]. A l’asymétrie[11], vient s’ajouter le caractère hybride des menaces[12], mi- politique, mi- criminelle, avec l’émergence d’ « entités » hybrides, consubstantiellement terroriste et criminelle »[13]. Ayant pris l’habitude, jusqu’à là d’appréhender les risques et les menaces en terme stato-centrés, ces forces sont désormais amenées à revoir leurs stratégies pour répondre à des menaces non étatiques fluctuantes.
Des Etats fragilisés par la complexité de nouvelles formes de violence
Les pays sahéliens touchés par l’instabilité, désormais chronique, sont tous, à des degrés divers, des pays fragiles. C’est pourquoi, ce que l’on appelle désormais communément les « Stratégies Sahel » s’appuie toutes sur un robuste pilier « gouvernance ». Celui-ci porte notamment sur la réforme des forces de sécurité et de la justice, sur les droits humains, l’éducation ; plus généralement sur la construction d’un État juste, démocratique, au service de tous les citoyens[14].
L’Afrique de l’Ouest par exemple est devenue une plaque tournante du trafic de stupéfiants entre l’Amérique latine et l’Europe, du fait de son emplacement à mi-chemin entre les nations andines productrices et le marché́ européen. Ce trafic a de nombreux effets insidieux, entre autres parce qu’il finance les groupes rebelles et mouvements extrémistes. Il crée des clivages au sein des élites qui se font concurrence pour bénéficier des rentes liées au commerce de la drogue.
Il fragilise aussi les institutions et la gouvernance, puisque les réseaux criminels tirent profit de la fragilité́ des institutions politiques de certains pays de la sous-région. Pour gagner un rôle politique ou utiliser les élites locales à leur profit, ces réseaux font usage de la violence ou nouent des relations clientélistes, comme on l’a constaté en Guinée-Bissau et au Mali.
La radicalisation religieuse constitue également une grave menace pour la stabilité́ de la région. Elle se manifeste notamment au travers de l’émergence de mouvances extrémistes[15] comme Ansar Dine[16], le Mouvement pour l’unicité́ et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)[17], Boko Haram[18], AQMI[19], Etat islamique dans le Grand Sahara[20], le GSIM[21]. A cela s’ajoutent les violences électorales, les conflits intercommunautaires et les violences contre les civils ou les violations des droits humains de leurs populations.
Le changement climatique : une autre bombe à retardement…
Il faut voir dans les changements climatiques un multiplicateur de menace qui renforce les tendances, les tensions et l'instabilité existantes. Le principal défi réside dans le fait que les changements climatiques menacent d'accabler des États et des régions déjà fragiles et exposés aux conflits. Il importe d'être conscient que les risques n'ont pas seulement un caractère humanitaire, ils ont aussi une dimension politique et de sécurité qui a une incidence directe sur les intérêts des Etats.
En effet, ce dernier contribue par exemple à instaurer un environnement dans lequel les terroristes peuvent opérer plus librement. Il augmente la pression sur des gouvernements fragilisés permettant aux groupes terroristes de prospérer et détruit les moyens de subsistance rendant les personnes plus vulnérables au recrutement. Il contribue donc à créer des conditions favorables au terrorisme et au crime organisé.
En outre, dans la région du lac Tchad, de sévères sécheresses ont provoqué un rétrécissement du lac. Il est passé de 25 000 km² avant 1973 à environ 2 000 km² aujourd’hui privant les populations locales d’une ressource essentielle. Ajouté à la surexploitation des sols et à la croissance démographique, ce phénomène a plongé les populations dans une extrême pauvreté, facilitant ainsi le contrôle de la région et le recrutement par le groupe terroriste Boko Haram. Les groupes terroristes utilisent de plus en plus les ressources naturelles comme une arme de guerre, en contrôlant leur accès et en exacerbant leurs pénuries. Plus les ressources sont rares, plus le pouvoir est donné à ceux qui les contrôlent.
« Dans les 25 prochaines années, même dans l’hypothèse de pluies croissantes, le scénario médian du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) au Sahel prévoit que la hausse des températures affectera la photosynthèse au point de diviser les rendements agricoles par deux à agriculture constante. Si nous mettons en parallèle le doublement probable de la population sur la même période, la pression sur les ressources quadruplera. Autant dire un carburant pour des violences accrues et des déplacements de population inédits.
Cela peut effacer tous les progrès que nous ciblons, de la santé à l’éducation en passant par la prospérité économique. Notre véritable effort de guerre doit être l’adaptation au changement climatique, la distribution équitable des ressources, la diffusion des services de base et de la justice. C’est à nous Africains, à nous Sahéliens, de nous battre pour l’émergence de sociétés ouvertes et inclusives et pour des partenariats mutuellement bénéfiques sur le long terme[22]. »
Quelques recommandations…
Au regard de ce qui précède, il convient de faire ces recommandations non exhaustives bien entendu.
Au plan démocratico-politique et géopolitique
Renforcer la démocratie et garantir l’Etat de droit ;
Coordonner l’action des interventions multilatérales sur le terrain et garantir une meilleure coopération sécuritaire de la communauté internationale entre les forces de défense et de sécurité pour éviter les compétitions géopolitiques qui pourraient contribuer à la dégradation de la sécurité dans la région ;
Intégrer le principe de la limitation des mandats présidentiels à deux afin de renforcer l’Etat de droit et de prévenir les crises liées à l’instrumentalisation de la Constitution pour faire sauter le verrou de la limitation de mandats, qui constituent des sources profondes d’explosion des violences et tensions politiques et pire des coups d’états militaires ;
Considérer les coups d’états constitutionnels et les coups d’états électoraux comme des ruptures de l’ordre constitutionnel au même titre que les coups d’états militaires et d’en tirer toutes les conséquences. L’opinion africaine considère comme un paradoxe de voir un leader politique qui arrive au pouvoir par un coup d’état constitutionnel ou électoral, participer aux sanctions infligées aux auteurs de coups d’états militaires[23].
Relativement au changement climatique, il convient d’ :
utiliser les énergies renouvelables à la place des combustibles fossiles :
les énergies renouvelables recouvrent toute forme d’énergie qui est d’origine naturelle mais sans être limitée par les ressources naturelles de la planète. Il s’agit par exemple des électricités éolienne, solaire, hydraulique, houlomotrice et géothermique, qui produisent toutes de l’énergie sans émettre de quantités significatives de gaz à effet de serre ;
réduire les émissions de l’agriculture :
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que l’agriculture est responsable d’environ 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais en revisitant plusieurs principes de l’agriculture traditionnelle dans un cadre contemporain, l’agriculture a aujourd’hui le potentiel d’émettre jusqu’à 6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en moins d’ici à 2030 ;
la pratique de l’agriculture urbaine :
même si la grande majorité de l’agriculture se pratique en zone rurale, les habitants des villes du monde ont le pouvoir de lutter contre le changement climatique tout en contribuant à une meilleure hygiène alimentaire et à la croissance économique grâce à l’agriculture urbaine, c’est-à-dire au développement de micro-exploitations sur de petites parcelles de terrain.
Respect des droits humains…
Il est capital de placer la protection des civils au cœur de toutes les stratégies permettant une paix durable dans l’espace sahélien et en Afrique de l’Ouest. Car, les populations civiles sont généralement les premières victimes de l’insécurité. Par exemple, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, les populations civiles sont les premières victimes de l’insécurité ; entre 2017 et 2020, les attaques contre les civils ont quintuplé, passant de 205 à 1096, et le nombre de civils ou suspects non armés tués, dont des femmes et des enfants, est passé de 356 à 2443, soit une multiplication par 7, selon les données d’ACLED. En 2020 au Mali, davantage de civils ont été tués dans des attaques par des militaires censés les protéger (35%) que par des groupes dits djihadistes (24%)[24].
C’est pourquoi, relativement à ce point, il faut notamment:
Inscrire la protection des civils, pas seulement la lutte contre le terrorisme, au cœur du mandat de toutes les opérations militaires menées par les États sahéliens.
Mesurer systématiquement l’impact sur les civils des opérations militaires et rendre compte de ces données dans les communiqués publics.
Établir des mécanismes de suivi des dommages causés aux civils pour toutes les forces présentes au Sahel.
Étendre la pratique des dédommagements en cas de dommages contre des civils[25].
Au plan de la lutte antiterroriste…
Il est judicieux d’entreprendre des :
mesures visant à éliminer les conditions propices à la propagation du terrorisme ;
mesures consistant à lutte contre la pauvreté, le chômage surtout des jeunes, les inégalités sociales, la mauvaise gouvernance etc. ;
politiques visant à lutter efficacement contre l’immigration clandestine, en appuyant les pays de départ (sur le plan financier, de formation adéquate des agents de sécurité) et en renforçant les capacités techniques et opérationnelles des organisations internationales intergouvernementales et autres concernées ;
actions politiques et sociales visant à encourager le dialogue des cultures, le vivre ensemble, la tolérance, l’unité dans la diversité pour les pays d’accueil ou de destination ; car le terrorisme n’a ni d’identité ni de couleur et moins encore d’origine contrairement à ce que l’on nous fait croire etc.
En outre, il urge de revoir le dispositif sécuritaire sahélien avec tous les partenaires impliqués en passant en revue toutes ces stratégies qui n’ont pour l’instant donné que de résultats très mitigés. En effet, le sentiment d’impuissance collective suscité par la difficulté à apporter une réponse durable à la crise multidimensionnelle que traverse le Sahel démontre que les solutions promues par les partenaires bilatéraux et multilatéraux de l’Afrique ne sont pas nécessairement plus efficaces que celles conçues par les Africains[26].
De la même façon, il serait tout à fait utile de développer une approche africaine de la « sécurité humaine » qui inspire la plupart des conceptions multilatérales de la sécurité[27].
Le constat, si ce n’est d’échec, du moins d’impact limité et de débordement dans la lutte contre la violence et l’insécurité au Sahel, doit ainsi inviter à repenser sans tarder la sécurité du continent selon une perspective stratégique africaine. De nombreux Etats africains utilisent, se réfèrent ou s’alignent en effet sur des normes et catégories analytiques très insuffisamment contextualisées.
Par ailleurs, aujourd’hui, il existe à l’évidence un espace pour qu’émerge une pensée stratégique véritablement africaine, c’est-à-dire avant tout ancrée dans les réalités politiques, sécuritaires, sociétales, anthropologiques et économiques du continent. Une telle pensée ne saurait bien entendu être homogène et, s’il est nécessaire que les acteurs multilatéraux tels que l’Union africaine, les communautés économiques régionales ou les autres organisations à vocation fonctionnelle s’engagent dans une telle réflexion, afin notamment de redéfinir la portée de l’architecture africaine de paix et de sécurité, c’est avant tout au niveau national que ce travail se doit d’être mené[28].
Un tel effort requiert sans doute une rupture épistémologique avec un grand nombre de cadres de pensée, largement influencés par des acteurs extérieurs au continent. C’est le cas notamment de la rédaction des stratégies nationales de sécurité, qu’il apparaît désormais indispensable d’ancrer solidement dans des analyses vernaculaires de l’environnement sécuritaire, fondées sur une définition des menaces exogènes et endogènes, particulièrement des dynamiques locales et périphériques.
Une telle entreprise appelle une sociologie des acteurs et une approche « par le bas » participant notamment à une définition précise et adaptée des modalités d’exercice du monopole sur la violence et la contrainte légitimes.
Elle requiert l’intégration des expériences opérationnelles des forces de défense et de sécurité africaines au cours des dernières décennies (opérations de paix et lutte contre les groupes armés, les mouvements terroristes et les acteurs criminels), tout comme la prise en compte des structures de gouvernance et de régulation souvent hybrides et informelles propres au fonctionnement des appareils sécuritaires africains. Un effort de révision des doctrines s’impose également et devra découler de ces stratégies nationales revisitées[29].
Pour finir, on peut suggérer deux grandes dynamiques à amorcer :
La première d’une dimension nationale hautement stratégique, est celle du « state-building » puis que tous les problèmes de la région convergent vers cette problématique centrale.
La deuxième dynamique, à dimension régionale concerne un schéma d’édification spécialisée consistant à enclencher deux processus distincts mais néanmoins complémentaires. L’un se charge des questions de sécurité, l’autre, des questions économiques[30].
[1] Barry Buzan et Ole Waever, cité par Abdennour Benantar, dans « les initiatives de sécurité au Maghreb et au Sahel : le G5 Sahel mis épreuve » ; éd ; l’HARMATTAN ; 2019 ; p280 ; pp15 [2] Abdennour Benantar ;Ibid., [3] Ibid. ; [4] L’irrédentisme est le nationalisme défendant le rattachement à un État de certains territoires devant, à ses yeux, légitimement l'être, par exemple parce qu'ils en ont autrefois fait partie ou parce que leur population est considérée par ces nationalistes comme historiquement, ethniquement ou linguistiquement apparentée. Il trouve son origine dans une doctrine politique, énoncée en 1877 en Italie, revendiquant l'unification politique de l'ensemble des territoires de langue italienne ou ayant fait partie des anciens États italiens. [5] ZEINI MOULAYE, LES DEFIS ET ENJEUX SECURITAIRES DANS L’ESPACE SAHELO-SAHARIEN. Disponible sur https://library.fes.de/pdf-files/bueros/fes-pscc/14018.pdf [6] Rapport de la Coalition citoyenne pour le Sahel : Sahel, ce qui doit changer, p5. Disponible sur https://www.medecinsdumonde.org/app/uploads/2022/04/SAHEL-Rapport-Coalition-citoyenne-FINAL-20210414.pdf [7] Alexandre Marc, Neelam Verjee, et Stephen Mogaka, L’AFRIQUE EN DÉVELOPPEMENT : Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Disponible sur https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/22033/210464FrSum.pdf [8] D’ici 2050, la population africaine avoisinerait 2,4 milliards, selon l’Organisation des Nations Unies ; v. Ch. Normand, « Un homme sur quatre sera africain en 2050 ». Disponible https://www.jeuneafrique.com/18913/economie/un-homme-sur-quatre-sera-africain-en-2050/#:~:text=La%20Terre%20comptera%209%2C6,d%C3%A9pass%C3%A9%20celle%20des%20Etats%2DUnis.&text=Et%20en%202050%20les%20hommes,milliards%2C%20estime%20l'ONU. [9] Thierry Sèdjro Bidouzo : Les Organisations internationales et la résolution des conflits post-bipolaires en Afrique. Disponible sur https://dice.univ-amu.fr/sites/dice.univ-amu.fr/files/public/cdd6_-_les_organisations_internationales_et_la_resolution_des_conflits_post-bipolaires_en_afrique.pdf . [10] Abdennour Benantar, dans « les initiatives de sécurité au Maghreb et au Sahel : le G5 Sahel mis épreuve », Op., Cit, P.33. [11] Jeromino Barbin « la guerre hybride : un concept stratégique flou aux conséquences politiques réelles » cité par Abdennour Benantar, ibid. [12] F.G Hoffman “ hybrid threats’ : neither omnipotent nor Unbeatable” cite par Abdennour Benantar, ibid. [13] Xavier RAUFER, “Menaces terroristes, criminelles, hybrides, la perspective large.” Disponible sur http://classiques.uqac.ca/contemporains/raufer_xavier/menaces_terroristes/menaces_terroristes.pdf [14] Bossard, L. 2014. Construire la paix au Sahel, une perspective régionale. GREAT insights, Volume 4, Numéro 1. Décembre. Disponible sur https://ecdpm.org/great-insights/peacebuilding-statebuilding/construire-la-paix-au-sahel-une-perspective-regionale/#fn [15] Alexandre Marc, Neelam Verjee, et Stephen Mogaka, L’AFRIQUE EN DÉVELOPPEMENT : Relever les défis de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Op., Cit, P.16 [16] Ansar Dine ou Ansar Eddine (arabe : أنصار الدين, ʾAnṣār ad-Dīn, « Les défenseurs de la religion ») est un groupe armé salafiste djihadiste fondé et dirigé par Iyad Ag Ghali. Apparu au début de l'année 2012, c'est l'un des principaux groupes armés participant à la guerre du Mali. Le 1er mars 2017, Ansar Dine fusionne avec plusieurs autres groupes djihadistes pour former le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans qui reste sous la direction d'Iyad ag Ghali. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_de_soutien_%C3%A0_l%27islam_et_aux_musulmans [17] Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) (en arabe : جماعة التوحيد والجهاد في غرب أفريقيا, Jamāʿat at-tawḥīd wal-jihād fī gharb ʾafrīqqīyā), était un groupe armé et une organisation terroriste d'idéologie salafiste djihadiste née en 2011 au Mali, dont le socle ethnique était les Arabes maliens de la région de Gao3. Le 22 août 2013, le mouvement fusionne avec Les Signataires par le sang, pour former Al-Mourabitoune. [18] Le Groupe sunnite pour la prédication et le djihad (arabe : جماعة اهل السنة للدعوة والجهاد, « Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'Awati Wal-Jihad » ; yoruba : Bòkó Àráámùù), plus connu sous le surnom de Boko Haram, est un mouvement insurrectionnel et terroriste d'idéologie salafiste djihadiste. Formé en 2002 à Maiduguri par le prédicateur Mohamed Yusuf, le groupe est à l'origine une secte qui prône un islam radical et rigoriste, hostile à toute influence occidentale. En 2009, Boko Haram lance une insurrection armée dans laquelle Mohamed Yusuf trouve la mort. En 2010, Abubakar Shekau prend la tête du mouvement, qui devient un groupe armé et se rapproche des thèses djihadistes d'Al-Qaïda, puis de l'État islamique. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Boko_Haram [19] Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) (en arabe : تنظيم القاعدة في بلاد المغرب الإسلامي, Tanzim al-Qâ’ida bi-Bilâd al-Maghrib al-Islâmi, « l'Organisation d'Al-Qaïda aux Pays du Maghreb Islamique ») est un groupe armé et une organisation terroriste, d'idéologie salafiste djihadiste, née le 25 janvier 2007. Avant son allégeance à Al-Qaïda, elle était connue sous le nom de Groupe salafiste pour la prédication et le combat, un groupe algérien issu d'une dissidence du Groupe islamique armé. Si les racines du groupe se trouvent en Algérie, sa zone d'opération actuelle correspond à la région du Sahel, qui borde au sud le désert du Sahara, dans ses parties mauritanienne, malienne, burkinabè et nigérienne. Il est également présent en Tunisie et en Libye et se maintient en Algérie dans les montagnes de Kabylie. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Qa%C3%AFda_au_Maghreb_islamique [20] L'État islamique dans le Grand Sahara (parfois désigné par le sigle EIGS) est une organisation militaire et terroriste d'idéologie salafiste djihadiste, née le 15 mai 2015 d'une scission d'Al-Mourabitoune provoquée par l'allégeance d'un de ses commandants, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, à l'État islamique deux jours auparavant. Abou Bakr al-Baghdadi, « calife » de l'État islamique, reconnaît officiellement cette allégeance le 30 octobre 2016. En mars 2019, l'État islamique dans le Grand Sahara intègre l'État islamique en Afrique de l'Ouest. Suite au décès d'Adnane Abu Walid al-Sahraoui le 17 août 2021, Abu al-Bara al-Sahraoui est nommé chef de la branche sahelienne de l'État islamique. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_islamique_dans_le_Grand_Sahara [21] Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (en abrégé GSIM ; en arabe : جماعة نصرة الإسلام والمسلمين, Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn, JNIM) est une organisation militaire et terroriste, d'idéologie salafiste djihadiste, formée le 1er mars 2017 pendant la guerre du Mali. Il naît de la fusion d'Ansar Dine, des forces d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans le Sahel, de la katiba Macina et de la katiba Al-Mourabitoune. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_de_soutien_%C3%A0_l%27islam_et_aux_musulmans#:~:text=Le%20Groupe%20de%20soutien%20%C3%A0,pendant%20la%20guerre%20du%20Mali. [22] Djimé Adoum Djibrine, Haut représentant de la Coalition pour le Sahel ; voir jeuneafrique : Guerre en Ukraine, terrorisme, climat… Les pays du Sahel face au devoir d’unité ; https://www.jeuneafrique.com/1380566/politique/guerre-en-ukraine-terrorisme-climat-les-pays-du-sahel-face-au-devoir-dunite/?s=09 [23] AFRIKAJOM CENTER ; RESOLUTION SUR LA CEDEAO., Op. ; Cit, ; [24] Sahel ce qui doit changer ; Op. ; Cit, p9. [25] Ibid. [26] Niagalé Bagayoko, Sahel : « Il faut repenser la sécurité du continent selon une perspective stratégique africaine ». Disponible sur https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/10/sahel-il-faut-repenser-la-securite-du-continent-selon-une-perspective-strategique-africaine_6025461_3212.html?s=09#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%5D-%5Bios%5D, [27] Ibid ; [28] Ibid ; [29]Ibid. [30] Abdennour Benantar, dans « les initiatives de sécurité au Maghreb et au Sahel : le G5 Sahel mis épreuve », Op., Cit, P.255.
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